A l’issue de la rencontre de la 11e journée de Ligue 1 dimanche 2 novembre au Stadium (0-0) à Toulouse, l’entraîneur du Havre Didier Digard a accusé le joueur norvégien de Toulouse Aaron Donnüm d’acte raciste.
« C’est au-dessus du football. Je ne vais pas me positionner parce que je ne peux pas interpréter à la place de quelqu’un ce qu’il pense. Mais au minium, c’est une insulte à mon joueur », a d’abord lâché le technicien havrais au début de sa conférence de presse.
L’épisode évoqué est intervenu dans le temps additionnel de la rencontre à l’issue d’un duel entre le défenseur havrais Simon Ebonog et le milieu offensif norvégien que l’on voit agiter sa main devant son nez en regardant son vis-à-vis.
« Si on dit que c’est pas pour du racisme c’est quoi ? C’est juste dire à mon joueur qu’il pue ? » s’est ensuite interrogé Didier Digard. « De là où certains gens viennent, on sait très bien ce que ça veut dire. Je prends un carton jaune sur véhémence ? On n’est pas sur le bon chemin », a-t-il estimé après avoir été averti par l’arbitre Jérémy Stinat une fois la rencontre terminée et alors qu’il demandait des explications sur cet épisode.
« A partir du moment où on l’a déjà laissé passer, c’est trop tard », a continué Didier Digard à propos de l’arbitre qui n’a pas sanctionné le geste présumé. « Le laisser passer, me sanctionner parce que je l’ai dénoncé, on ne s’attaque pas au bon problème. »
« Peut-être qu’il [Donnüm] a pété les plombs, peut-être qu’il ne s’est pas rendu compte, je ne suis pas dans sa tête et je ne veux pas interpréter. Moi, ma question c’est comment on laisse passer cet événement, comment on le tolère, à l’heure ou on utilise la VAR pour un but (...). Le foot, c’est fantastique, mais pour partager, communier, pas pour ça. Ça, c’est dégueulasse », a conclu l’ancien joueur du Paris Saint-Germain, à la tête du Havre AC depuis juillet 2024.
Interrogé plus tard dans la soirée en zone mixte, l’international norvégien de 27 ans a fermement démenti ces accusations de racisme : « C’est fou de dire que je suis raciste. Il s’approche de moi, je peux sentir son haleine et elle sent mauvais, cela n’a rien à voir avec du racisme », s’est-il justifié. « Ce n’est pas la première fois que je fais ça et je sais que beaucoup de mes coéquipiers l’ont déjà fait : c’est fou de dire que c’est un geste raciste », a-t-il insisté avant de mettre un terme à la discussion.