Des guirlandes de Noël, des voitures miniatures pour enfants, des lasers, de la crème antirides, des vêtements comme s’il en pleuvait, de la poudre pour blanchir les dents, des robinets… Schlac ! Un coup de cutter dans le plastique, et chaque sac frappé du logo noir et blanc de Shein laisse échapper ses trésors de quelques euros sur l’immense table en métal, tandis que les moteurs d’avion font vibrer les murs.

Jeudi matin 6 novembre, dans un entrepôt de la zone logistique de Roissy-Charles-de-Gaulle, des bataillons de douaniers ont débuté, à la demande du gouvernement, une opération à grand spectacle. Sa cible ? Shein, la plateforme chinoise devenue la bête noire des pouvoirs publics. Et, plus globalement, les grands sites Internet qui inondent l’Europe de produits à bas prix et concurrencent violemment les commerces traditionnels.

Objectif immédiat : inspecter un à un tous les colis de Shein arrivés depuis la nuit et jusqu’au soir. Soit le contenu de plusieurs avions. Entre 100 000 et 200 000 colis à ouvrir et à vérifier, alors que seule une infime fraction est contrôlée en général. « On en a pour un mois », évalue Gilbert Beltran, le patron des douanes des aéroports parisiens. Un mois à examiner des articles chinois en tout genre, à traquer les contrefaçons, les articles problématiques – comme la poupée pédopornographique ou la machette repérées il y a quelques jours sur le site – ou encore à mesurer, avec un tube en métal imitant la trachée d’un jeune enfant, s’il peut s’étouffer par mégarde avec certains jouets.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario