Au sein de son couple, Laurent cultive un jardin secret bien particulier. Deux à trois fois par mois, ce Parisien de 42 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom, participe à des sessions de masturbation collective et mutuelle avec des hommes rencontrés sur Internet. « De temps en temps à deux, mais très souvent à plus », précise au téléphone celui qui se définit comme « hétéro curieux ». De ces aventures et du site Web français Branle entre potes, sur lequel Laurent les planifie, sa compagne ne sait rien.

Le quadragénaire n’est pas le seul à rechercher cette pratique de la masturbation à plusieurs. Ces dernières années, des communautés en ligne sont nées autour de portails comme l’américain BateWorld (« bate » venant de l’anglais masturbate, « masturber »), qui revendique plus de 75 000 membres actifs, et de certains forums de la plateforme Reddit, où de nombreux hommes cherchent des partenaires du même genre avec qui s’encourager réciproquement en quête d’un orgasme.

Des clubs consacrés à ce phénomène existent même dans plusieurs pays. Phil (il a, comme d’autres personnes interrogées dans cet article, requis l’anonymat), un Américain de 50 ans vivant en France depuis plus d’une décennie, a créé en 2021, dans le quartier du Marais, le Paris Jacks, de l’anglais to jack off (« se branler »), soit « un groupe réunissant des mecs accros à la branle ». « Même si je parle français, c’était un peu difficile en tant qu’étranger de créer un groupe d’amis et des liens à Paris », raconte-t-il. Depuis, il fréquente chaque mois quelque 150 hommes animés par le même désir, lors de soirées organisées dans un bar gay.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario