A La Défense, l’obstination d’un homme à faire rouvrir le toit de la Grande Arche

« Le toit de la Grande Arche est définitivement fermé au public. Merci à tous. » Deux phrases expéditives, leur traduction en anglais, suivies de « Merci. Danke. Thank you », par politesse. Le tout sur une feuille A4 fixée à l’adhésif sur le kiosque des ascenseurs panoramiques de l’arche de La Défense. Ce papier, corné par le temps, c’est donc tout ce qu’il reste de l’ambition de ce lieu qui devait être accessible à tous et ne l’a jamais vraiment été, s’est désolé Jean-Louis Subileau, 82 ans, ce jour de début 2025, où il passait dans les Hauts-de-Seine. Le sera-t-il un jour ?

L’homme, élancé, n’est pas l’architecte du monument, épicentre et symbole du quartier d’affaires de la capitale. Le « cube » posé dans le prolongement de l’axe historique – qui s’étire du Louvre à l’Arc de triomphe –, construit en à peine quatre ans (1985-1989) pour le bicentenaire de la Révolution, a été imaginé par le Danois Johan Otto von Spreckelsen. Puis achevé par Paul Andreu.

C’était l’époque des grands travaux mitterrandiens : un musée dans l’ancienne gare d’Orsay, un opéra dans celle désaffectée de Bastille ; des sciences, de la musique et un parc à La Villette ; le ministère des finances déménagé à Bercy pour un Louvre en majesté.

Le sujet de la « Tête Défense », qui avait tant divisé les années Giscard d’Estaing (1974-1981), figure sur la liste. Quel projet pour terminer la perspective ? Un concours est lancé. Le site doit loger le Carrefour international de la communication, pourquoi pas les ministères de l’urbanisme, du logement, et celui de l’environnement. Quatre cent vingt-quatre réponses, un parfait inconnu est retenu. Stéphane Demoustier en a tiré un film, L’Inconnu de la Grande Arche, en salle depuis le 5 novembre, directement inspiré du roman La Grande Arche (Gallimard), de Laurence Cossé.

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