Le compromis budgétaire a tenu bon. Point névralgique de l’accord de non-censure entre les socialistes et le gouvernement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), l’Assemblée nationale a validé en première lecture, mercredi 12 novembre, la suspension de la réforme des retraites jusqu’à janvier 2028.

L’article en question, ajouté par une lettre rectificative de l’exécutif dans la copie budgétaire, a été adopté à 255 voix contre 146, notamment grâce au soutien du Parti socialiste (PS), des écologistes et du Rassemblement national (RN), mais aussi à l’abstention des élus Renaissance et du MoDem. La mesure doit désormais survivre à la navette parlementaire, alors que les députés ont transmis le texte au Sénat sans avoir pu l’examiner dans sa totalité à l’issue d’une ultime soirée marquée par une extrême tension.

Les socialistes ont conscience qu’il ne s’agit que d’un premier pas. Malgré tout, le premier secrétaire du parti à la rose, Olivier Faure, s’est félicité d’une « victoire importante », renvoyant désormais à 2027 et à l’élection présidentielle la question de l’abrogation de la réforme d’Elisabeth Borne. « Désormais, le totem, qui était un totem absolu pour la Macronie, a été ébranlé », a-t-il ajouté devant les journalistes. Un peu plus tôt dans la journée, la CFDT, par le biais d’une lettre signée par la secrétaire générale du syndicat, Marylise Léon, avait appelé les députés à envoyer un « signal » au monde du travail en donnant « un premier coup d’arrêt » à cette réforme.

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