En cette fraîche matinée du samedi 8 novembre, sur la côte est de l’Etat de Nouvelles-Galles du Sud, en Australie, les vagues déroulent leurs puissants rouleaux, d’où jaillissent des surfeurs accros aux sensations fortes et à cet immense terrain de jeu. Le ciel est gris, la mer trouble et agitée. « Quand le temps n’est pas terrible et que nous sommes seuls dans l’eau, évidemment cela peut faire peur parfois », reconnaît Max Davies, 14 ans, qui émerge des flots à South Narrabeen, l’une des plages du nord de Sydney. Comme tous les surfeurs de la métropole, il a été très choqué par la mort, le 6 septembre, de Mercury Psillakis, tué par un requin mesurant plus de trois mètres.
Ces attaques restent rares – avec en moyenne 2,8 morts par an au cours de la dernière décennie, selon l’Australian Shark-Incident Database –, mais, à l’approche de l’été austral, ce dernier accident a relancé le débat sur la meilleure façon de protéger la population. L’Australie reste l’un des pays les plus touchés au monde par ce type d’événement. Sur le terrain, les services de surveillance côtière s’emploient, quant à eux, à minimiser les risques grâce à des moyens de plus en plus sophistiqués.