A quelques jours de l’entrée en vigueur des sanctions américaines contre les pétroliers russes Lukoil et Rosneft, la pression monte en Europe centrale et orientale pour éviter la pénurie de carburant dans les stations-service. L’administration américaine a annoncé, le 22 octobre, qu’elle allait interdire d’ici au 21 novembre toute transaction avec les « deux plus importantes compagnies pétrolières qui financent la machine de guerre du Kremlin », selon le secrétaire au Trésor, Scott Bessent.
Le premier paquet de sanctions d’ampleur contre Moscou adopté par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche va fortement affecter les nombreux pays anciennement communistes d’Europe qui restent dépendants du pétrole russe ou disposent toujours de raffineries détenues par Lukoil ou Rosneft sur leur territoire. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne (UE) a certes déjà décidé d’interdire les importations de pétrole russe, mais plusieurs pays de la région ont réussi à obtenir un délai. De leur côté, les activités de raffinage n’ont jamais été visées et Lukoil gère encore des centaines de pompes à essence dans toute l’Europe.