« D’une gravité moyenne sur l’échelle de mesure, la cyberattaque contre Jaguar Land Rover a suffi pour faire trébucher l’économie britannique »

L’échelle de Richter, qui permet de classer les tremblements de terre en fonction de leur magnitude, est entrée dans le langage courant. Une gradation des cyberattaques selon leur intensité systémique, autrement dit leur effet sur l’économie mondiale, nous sera-t-elle un jour aussi familière ? Probablement…

A la fin de l’été, le Royaume-Uni a connu une cyberattaque de catégorie 3 sur l’échelle de mesure définie par le centre national de cybersécurité britannique, allant du plus grave, 1 pour une urgence nationale, au plus bénin, 6 pour un incident local. Cet événement – d’une gravité moyenne, selon cette mesure, même si c’était le plus important jamais subi outre-Manche – a suffi pour faire trébucher l’économie britannique. Selon les chiffres préliminaires de l’Office for National Statistics (ONS), la croissance a été de 0,1 % entre juillet et septembre, contre 0,2 % escompté.

Que s’est-il passé ? Le 31 août, les systèmes informatiques du premier constructeur automobile du pays, Jaguar Land Rover, avaient été piratés par un groupe de hackeurs. La filiale du groupe indien Tata Motors avait été contrainte de mettre à l’arrêt, pendant cinq semaines, ses trois usines au Royaume-Uni, avec bon nombre des 33 000 employés au chômage technique. Le gouvernement de Keir Starmer avait même dû accorder une garantie financière de 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d’euros) pour aider la filière auto en plein chaos.

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