Les élections municipales sont souvent présentées comme le scrutin le plus important en France, avec celui de la présidentielle. Elles sont le grand rendez-vous de la démocratie de proximité, permettant de désigner l’élu de cœur des Français, le maire. Leur congrès, qui débute lundi 17 novembre, et se tient jusqu’au 20 novembre à Paris, n’a-t-il pas des allures de grand-messe politique ? Si près des élections municipales des 15 et 22 mars 2026, 12 000 congressistes sont attendus, 400 journalistes accrédités, 60 événements organisés et une dizaine de ministres annoncés, dont le premier d’entre eux, Sébastien Lecornu.

Et pourtant, nombre de maires se disent impuissants. Depuis 2017, l’Etat parle de décentralisation mais fait le contraire, dénoncent-ils, en supprimant les impôts locaux et en multipliant les injonctions contradictoires. Le poids des normes, sans cesse alourdi, les empêche d’avancer. Et, surtout, il y a l’intercommunalité. Ce maire de la Haute-Saône, rencontré sur sa commune il y a quelques mois, s’en plaignait : « On est en train de tout transférer aux “comcom” [pour communautés de communes]. Il me reste l’eau, les forêts et les emmerdes. On vide la substance de nos communes. A terme, elles vont mourir. On va devenir des villes fantômes le jour et des villes-dortoirs la nuit. » Un autre complétait : « Si on n’est là que pour le cimetière et la divagation des chiens, ça sert à quoi d’être maire ? »

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