Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.

Récemment, nos deux aînées de 10 et 7 ans nous ont annoncé qu’elles préféreraient que nous, leurs parents, ne soyons pas présents à deux événements assez importants de leur vie : le spectacle de danse de fin d’année pour la cadette, qui pratique avec passion un genre dont j’ignorais jusqu’à l’existence, la « danse de clip » ; et la première compétition de natation pour l’aînée, qui a plongé avec délice dans un monde peuplé de « 100 mètres pap » et de « 50 crawl max ».

Avaient-elles peur que nous leur mettions trop la pression ? Non. De décevoir nos attentes ? Non plus. D’échouer devant leurs proches ? Toujours pas. Ce qu’elles craignaient vraiment, a fini par avouer la cadette, c’est que nous soyons « trop gênants ». « Ben vous voyez, vous applaudissez trop fort et puis vous criez. C’est gênant ! Ça me met la honte. »

Poursuivant nos investigations, nous avons découvert que nous étions gênants en de très nombreuses occasions. « Toi, papa, par exemple, tu es démodé, a-t-elle continué. Tes vêtements, ils sont tout le temps démodés. Donc marcher dans la rue avec toi, c’est un peu la honte. » Les vannes étaient ouvertes. « Vous écoutez de la musique trop gênante, a renchéri l’aînée. Vous chantez des trucs horribles. » Voilà comment, d’une seule phrase, toute notre « street cred » patiemment bâtie à coups d’Orelsan (« musique de vieux ») et de jeans oversize (« t’es trop vieille ») s’est effondrée.

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