Le pape Léon XIV a critiqué à nouveau, mardi 18 novembre, la politique du président américain, Donald Trump, à l’égard des migrants, dénonçant le traitement « extrêmement irrespectueux » qui leur est réservé.
« Il faut trouver le moyen de traiter les gens avec humanité », a dit le pape américain en anglais à des journalistes devant sa résidence de Castel Gandolfo, près de Rome. « Tout pays a le droit de déterminer qui peut entrer, quand et comment [sur son territoire] », a-t-il admis. Mais il y a des gens « qui avaient une bonne vie, pour beaucoup d’entre-eux depuis dix, quinze, vingt ans », et qui ont été traités d’une manière « qui est extrêmement irrespectueuse », a-t-il ajouté.
Léon XIV a appelé « tout le monde aux Etats-Unis » à écouter le message de la conférence américaine du clergé catholique, qui, dans un communiqué, a récemment appelé à mettre fin au « climat de peur » dans le pays.
Pape depuis mai, Léon XIV, natif de Chicago (Illinois), est devenu de plus en plus critique à l’égard de la politique de l’administration Trump.
Le souverain pontife a également évoqué la situation au Nigeria, que le président américain a menacé d’une intervention militaire pour défendre la communauté chrétienne. Le pays africain, partagé à peu près également entre un nord majoritairement musulman et un sud à prédominance chrétienne, est en proie à de multiples conflits qui, selon les experts, ont fait de nombreuses victimes aussi bien chez les uns que chez les autres. Il y a au Nigeria non seulement « un danger pour les chrétiens, mais pour tout le monde », a dit le pape. « Des chrétiens et des musulmans ont été massacrés », a-t-il souligné.
Léon XIV a enfin déclaré aux journalistes s’attacher, lors de ses séjours dans sa résidence de Castel Ganfolfo, à faire « un peu de sport, un peu de lecture, un peu de travail ». « Le corps et l’âme », a-t-il ajouté.