Une bulle, quelle bulle ? Jensen Huang, le PDG de Nvidia, leader mondial des microprocesseurs destinés à l’intelligence artificielle (IA), triomphait, mercredi 19 novembre, à l’issue de l’annonce des résultats trimestriels de l’entreprise américaine : « On a beaucoup parlé d’une bulle de l’IA. De notre point de vue, nous voyons les choses très différemment », a-t-il déclaré lors de la conférence financière. « La demande en puissance de calcul ne cesse de croître et de s’amplifier… Nous sommes entrés dans le cercle vertueux de l’IA. [Son] écosystème se développe rapidement… L’IA est partout, elle fait tout, simultanément. »
Le chiffre d’affaires de Nvidia au troisième trimestre a atteint 57 milliards de dollars (49,5 milliards d’euros), en hausse de 62 % par rapport à la même période de l’année précédente, tandis que son résultat net a atteint 32 milliards de dollars.
Ces chiffres, supérieurs aux attentes de Wall Street, ont fait bondir le titre de l’entreprise la plus valorisée du monde (environ 4 600 milliards de dollars) de plus de 5 % dans les échanges informels post-clôture. La nouvelle a apporté un soulagement aux marchés qui s’interrogent depuis quelques semaines sur l’existence, ou non, d’une bulle dans l’IA. Mercredi, les indices Nasdaq (riche en valeurs technologiques) et S&P 500 étaient en hausse respectivement de 1,6 % et 1,1 % dans les échanges post-clôture.