Le 22 octobre, alors que le grand public entend pour la première fois la voix du nouveau ministre de l’éducation nationale, Edouard Geffray frappe d’emblée les esprits en jugeant la situation de l’école « extrêmement inquiétante » lors d’un entretien sur France Inter. « En tant que ministre, j’ai un devoir de lucidité », justifie-t-il au Monde.
Ces premières déclarations signent le changement de posture de ce haut fonctionnaire, qui fut le numéro deux du ministère durant cinq ans (2019-2024) en tant que directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco), propulsé numéro un dans le sillage de l’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon, le 12 octobre. « Un fonctionnaire, ça ne s’appartient pas. Son lieu d’exercice, c’est le bureau du ministre, pas la place publique », défend-il.
Après de premiers pas prudents dans ses nouvelles fonctions, Edouard Geffray doit désormais tracer sa ligne politique, qui se traduira dans les premiers arbitrages qu’il lui revient de rendre, d’ici à la fin du mois de décembre, pour préparer la rentrée de 2026. Le chantier va de la finalisation du budget au devenir des « groupes de besoins » au collège, en passant par des mesures qu’il promet de prendre pour les collèges les plus en difficulté.