Let Me Run – « laissez-moi courir ». Cela pourrait ressembler à une supplique. C’est plutôt le combat, long et acharné, des femmes pour obtenir l’égalité avec les hommes dans le sport, que raconte le dernier documentaire du réalisateur franco-suisse Philippe Fontana. Dans la même veine que We Are People, son précédent film (réalisé avec l’ancien champion de tennis fauteuil Michaël Jérémiasz), consacré au sport comme vecteur d’émancipation du handicap, Philippe Fontana propose un voyage dans le temps et dans l’espace, à la rencontre de pionnières « qui ont conquis leur place dans un domaine qui ne voulaient pas d’elles ».

On part de loin. Jusqu’au XVIIIe siècle, le sport est réservé aux hommes. « Ce n’est qu’au XIXe siècle, avec les premiers mouvements féministes, qu’une minorité issue de l’élite commence à revendiquer une place dans le sport, mais uniquement dans des disciplines jugées élégantes et compatibles avec l’idéal féminin de l’époque, comme l’équitation, le tennis ou le golf », retrace le réalisateur.

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