Il y a bientôt deux ans, le 7 décembre 2023, la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël, a offert à Hussam Al-Astal une seconde vie. Cet ancien sous-officier de l’Autorité palestinienne à Gaza, condamné à mort par le mouvement islamiste, attendait son exécution dans la vaste prison d’Asdaa – une étoile de béton ocre, dont les plus hautes fenêtres donnent sur un parc d’attractions défraîchi et sur la mer, dans le sud de l’enclave. Le Hamas l’accusait d’avoir assassiné l’un des siens, un ingénieur, sur ordre d’Israël.
Cet hiver 2023, les gardiens d’Asdaa ont fui sous les bombes israéliennes, avec la plupart de leurs prisonniers. Hussam Al-Astal affirme avoir forcé la porte de sa cellule trois jours plus tard. Joint par téléphone à Gaza, où Israël interdit à la presse étrangère de se rendre, il savoure sa chance. A 50 ans, il a repris du poids et retrouvé l’humour. Il s’est fait chef de guerre.