Imaginez une surface bleue, bien plus compacte qu’un court de tennis, entourée de parois vitrées ou grillagées contre lesquelles les balles peuvent rebondir. Mettez-y une paire de joueurs de chaque côté d’un filet central, munis de petites raquettes perforées mais sans cordage. Multipliez les interactions en mélangeant les niveaux et les profils de padelistes. Vous obtiendrez un terrain inattendu mais très efficace pour réseauter entre « décideurs ».
Inventé par un chef d’entreprise mexicain, Enrique Corcuera en 1969 – qui, faute d’avoir assez de place pour installer un court de tennis dans son jardin tropical d’Acapulco, construisit une variante réduite –, le padel, ce sport à mi-chemin entre le tennis et le squash, est devenu le nouveau territoire du networking professionnel, au point d’éclipser le golf, pourtant considéré comme le sport du « réseautage » par excellence.
Moins élitiste, moins onéreux, moins technique, moins chronophage – un match dure rarement plus d’une heure et demie –, il apparaît comme une alternative plus en phase avec les codes des relations professionnelles de l’époque, moins formelles et hiérarchisées.