« Ton book boyfriend se cache peut-être ici », pouvait-on lire, juste avant l’ouverture, sur l’une des devantures du 26, boulevard Saint-Michel, à Paris. C’est là, au cœur du Quartier latin, que Gibert, premier libraire indépendant du pays en termes de chiffre d’affaires, a inauguré, le 18 novembre, son espace de 200 mètres carrés consacré à la romance.

A l’intérieur, des néons affichent « GRL PWR », « Gibert Romance » ou « Stop thinking, Start reading », de la fausse mousse piquée de fleurs roses et blanches décore certains murs, et un gros pouf en forme de cœur a trouvé sa place au troisième étage, dans la pièce dédiée à la « romantasy ».

Fantasy, romance queer, comédie romantique, dark romance, neuf et occasion, titres en français et en anglais… Dix mille références couvrent l’étendue de ce genre littéraire qui squatte depuis quatre ans les classements des meilleures ventes. En 2024, 12 millions d’exemplaires de livres catégorisés « romance » ont été vendus en France, pour un chiffre d’affaires estimé à 165 millions d’euros (selon l’institut Gfk).

Longtemps considérée avec une indifférence un peu gênée par les critiques littéraires, les libraires indépendants et les éditeurs de littérature générale, la romance est devenue incontournable. Ils ne savaient pas comment aborder ces romans à l’eau de rose, écrits et lus en grande majorité par des jeunes femmes et qui jurent avec les codes habituels de la respectabilité livresque.

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