La salle d’audience est quasiment remplie mais le banc de la défense est vide et l’accusé absent. Après avoir contesté la compétence de la cour d’assises de Paris pour le juger, le Congolais Roger Lumbala a quitté son procès dès le premier jour, le 12 novembre. Jugé pour complicité de crimes contre l’humanité pour des actes commis en 2002 et 2003 en République démocratique du Congo (RDC), l’ancien chef rebelle de 67 ans a également récusé ses trois avocats.
Mais la cour siège et, depuis lundi 24 novembre, se penche sur le rôle de Roger Lumbala à Bafwasende, une localité riche en diamants située dans l’actuelle province du Tshopo, dans le nord-est de la RDC. Les faits se sont produits pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), déclenchée par l’offensive des rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, contre le gouvernement du président Laurent-Désiré Kabila (1997-2001), dans l’est du pays.
A la tête du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N), un groupe dissident du RCD, fondé le 28 juin 2000 avec l’appui de 200 militaires ougandais, Roger Lumbala est accusé d’avoir exploité les ressources naturelles (diamants et or) dans ce qui était la Province orientale, selon plusieurs rapports de l’Organisation des Nations unies.