Octobre fut un mois faste pour Nasser Bourita. Le 20, le ministre marocain des affaires étrangères exultait en costume cravate dans les tribunes du stade Julio Martinez Pradanos, près de Santiago, au Chili. Vainqueurs de l’Argentine, les Lionceaux de l’Atlas – la sélection nationale des moins de 20 ans – remportaient leur première Coupe du monde de football.
Quarante-huit heures plus tard, l’équipe était reçue en grande pompe par le prince héritier Moulay Al-Hassan, au palais royal de Rabat. Une partie des joueurs ayant été formée dans le royaume, ils incarnent la diplomatie du ballon rond promue par Mohammed VI.
Puis est venu le vote du 31 octobre, au siège des Nations unies, à New York. Le Conseil de sécurité adoptait ce jour-là une résolution favorable à la position du Maroc au Sahara occidental, faisant de son plan d’autonomie, proposé en 2007, « la base » des négociations à venir sur le statut du territoire.
Le règlement du litige frontalier, qui oppose le royaume chérifien au Front Polisario, soutenu par l’Algérie, demeure encore hors de portée, mais Mohammed VI voit dans cette décision un « tournant décisif ». Le souverain s’en est félicité le soir même dans un discours télévisé, avant que le palais ne décrète une nouvelle fête nationale le 31 octobre – « Aïd-al-Wahda » (« fête de l’unité »).