Un cycle semble s’être refermé au Brésil. Mardi 25 novembre, le Tribunal suprême fédéral a ordonné l’incarcération définitive de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2023), reconnu coupable de tentative de coup d’Etat contre son successeur Luiz Inacio Lula da Silva. Une fin infamante – mais peut-être seulement provisoire, en cas d’alternance à la tête du pays – pour ce dirigeant qui a ébranlé, ces dernières années, l’histoire du Brésil, et devra désormais purger une lourde peine de vingt-sept ans et trois mois derrière les barreaux.
La décision, prise par le juge Alexandre de Moraes, n’a surpris personne. Le sort de celui qui est désormais le détenu le plus célèbre du Brésil était scellé depuis sa condamnation le 11 septembre par la Cour suprême, et plus encore depuis la nuit du 21 au 22 novembre. L’ancien chef d’Etat, assigné à résidence, avait alors tenté de briser son bracelet électronique à l’aide d’un fer à souder. Une « crise d’angoisse » provoquée par un mauvais mélange de médicaments, selon l’intéressé, mais interprétée par les magistrats comme une tentative de fuite caractérisée. Ces derniers avaient ordonné son placement en détention provisoire.