Les esprits de Gilles Deleuze, Michel Foucault, Jacques Derrida, Monique Wittig ou Jacques Lacan, mais aussi d’Aimé Césaire, de Frantz Fanon et d’Edouard Glissant, planent sur le Palais de Tokyo. L’impact des idées de ces penseurs français, pour certains largement plus connus aux Etats-Unis qu’en France, se retrouve jusqu’à aujourd’hui dans la création artistique américaine.
L’exposition « Echo Delay Reverb » ? qui doit son nom aux trois types d’effets sonores que l’on trouve sur les instruments de musique électriques ? propose une traversée de cette matrice conceptuelle à travers les œuvres de près d’une soixantaine d’artistes américains, de Felix Gonzalez-Torres à Mark Dion, de Julie Mehretu à Walid Raad, David Hammons ou Mike Kelley. Nul besoin d’avoir un diplôme de philosophie pour aborder l’exposition : chaque partie débute par une présentation des pensées dont les artistes se sont nourris et emparés. Entretien avec sa commissaire générale, l’Américaine Naomi Beckwith.