Une partie importante des vêtements usagés collectés en France ne sont pas réemployés sur place mais exportés vers les Emirats arabes unis, où s’est mis en place un véritable « hub » international de tri et de réexport. Ces circuits, sur lesquels Le Monde a enquêté, interrogent sur notre responsabilité quant au devenir de nos vêtements.
Dans un rapport publié en juin, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable et le Conseil général de l’économie ont étudié les filières d’exportation de ces textiles usagés. Sabine Saint-Germain, Michel Pascal, Catherine Rivoallon Pustoc’h et Emmanuel Clause, qui ont participé à cette mission, reviennent sur leurs conclusions et leurs propositions pour réduire l’impact environnemental et sanitaire de cette industrie.
Historiquement, cette filière s’est construite avec des acteurs de l’insertion et de l’économie sociale et solidaire mais de nombreux intermédiaires ont ensuite émergé. Les collecteurs et trieurs français font très souvent appel à des grossistes qui achètent par conteneurs complets des vêtements et effectuent les dédouanements, voire retrient ou reconditionnent les articles.