C’est un coup dur pour le numéro deux français des télécoms. Altice France, la maison mère de SFR, a annoncé, mercredi 26 novembre, une nouvelle chute de ses ventes au troisième trimestre. Celles-ci ont dégringolé de plus de 9 %, à 2,3 milliards d’euros. C’est pis pour son résultat opérationnel, qui a fondu de plus de 11 %, à 764 millions d’euros.
Aujourd’hui convoité par ses concurrents Orange, Free et Bouygues Telecom, le groupe du milliardaire Patrick Drahi fait les frais de son agressivité tarifaire, qui pèse sur ses marges. Maigre satisfaction, l’opérateur a cessé de perdre des abonnés dans la téléphonie mobile : il en a engrangé 44 000 au troisième trimestre. En revanche, pas moins de 32 000 l’ont quitté dans l’Internet fixe.
Orange, Bouygues Telecom et Free comptent tirer profit des difficultés de leur rival. Tous espèrent qu’elles inciteront M. Drahi à mieux considérer leurs avances. Jusqu’à présent, le milliardaire les a éconduits, jugeant le chèque de 17 milliards d’euros, pour mettre la main sur son opérateur, trop faible. Face à la trajectoire économique de SFR, les acheteurs préviennent que leur offre « ne sera pas la même dans un an ».