Huit personnes, dont une fillette de trois ans, ont été retrouvées mortes après le glissement de terrain qui a enseveli mercredi 26 novembre, dans la matinée, deux maisons à Afaahiti, dans l’est de Tahiti, ont annoncé les autorités locales jeudi, précisant que les recherches sont terminées.

L’éboulement a touché le village d’Afaahiti, dans la commune de Taiarapu-Est, sur la presqu’île de Taiarapu, après une semaine de pluies intenses. Deux habitations situées en contrebas d’une colline ont été totalement ensevelies sous un amas de terre et de boue.

Dans un communiqué, le haut-commissariat de la République en Polynésie française a annoncé la « fin des opérations de recherche des victimes », qui s’étaient poursuivies toute la nuit, et la suspension, « par mesure de précaution », du chantier de déblaiement.

Emmanuel Macron avait annoncé plus tôt sur X que « sept personnes » avaient perdu la vie et que d’autres restaient portées disparues après le drame survenu mercredi à l’aube. Le président français a adressé « aux familles touchées par le drame d’Afaahiti tout le soutien de la Nation », saluant l’engagement « des sauveteurs, pompiers, gendarmes, des équipes communales de Tavana, ainsi que des services de l’Etat et du pays mobilisés sans relâche dans la recherche des disparus et la sécurisation de la zone ».

Une enquête pour homicides involontaires a été ouverte, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale.

Les îles du Vent, incluant Tahiti, étaient placées en vigilance orange depuis le 23 novembre en raison d’épisodes pluvieux marqués. L’éboulement avait « 30 mètres de hauteur », selon le haut-commissaire de la République en Polynésie française, Alexandre Rochatte, qui s’est rendu sur place mercredi. « Une première maison a été emportée et elle est allée se caler dans une deuxième maison », a-t-il expliqué.

Quelque 29 logements et 50 personnes ont été évacués alors que la zone a fait l’objet de plusieurs répliques depuis le glissement de terrain initial, dont une ayant nécessité l’interruption des opérations de secours durant plusieurs heures. Les opérations de secours, rendues extrêmement délicates par l’instabilité du terrain, ont mobilisé plus d’une centaine de personnes.

« On a deux chantiers et on avance très doucement avec des pelleteuses, des chiens, un radar et une caméra endoscopique, parce qu’à n’importe quel moment, on peut mettre du poids sur de potentielles victimes », avait expliqué le colonel Olivier Lhote, qui commande les opérations de secours.

Dans son communiqué, le haut-commissariat a fait savoir que l’expertise géologique menée par le laboratoire de travaux publics de Polynésie a confirmé la dangerosité de la zone. Des renforts nationaux, deux experts géologues venus de Nouvelle-Calédonie et deux conseillers techniques en sauvetage déblaiement, sont en cours d’acheminement sur la zone du sinistre.

Une cellule psychologique a été mise en place pour les familles et voisins. En signe de deuil, les drapeaux ont été mis en berne mercredi soir et une journée de recueillement ainsi qu’une minute de silence ont été annoncées pour jeudi par la présidence polynésienne.

Si les pluies intenses sont fréquentes entre décembre et mars en Polynésie, les glissements de terrain meurtriers comme celui d’Afaahiti restent rares.

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