Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.
Dimanche soir, en allumant la console pour jouer avec les enfants, j’ai été prise d’une vague de nostalgie. La musique de Rayman – un jeu de plateforme, qui a pour héros une petite bestiole – m’a catapultée en 2014, lorsque mon compagnon et moi passions de longues heures à y jouer, affalés sur le canapé. Cet hiver-là, nous nous émerveillions de voir mon ventre s’arrondir et vivions suspendus à une grande question : comment allions-nous devenir des parents ?
Onze ans et trois enfants plus tard, nous avons trouvé quelques réponses, et beaucoup d’autres questions. Mais il y a une transformation profonde que nous n’avions pas anticipée, et c’est celle-là qui m’a rendue si nostalgique : notre rapport au temps. Je ne parle pas là philosophie mais horlogerie. A l’époque de Rayman, nous étions certes deux, mais chacun de nous disposait de ses journées comme il l’entendait. Le matin, quand le réveil sonnait, je voyais devant moi une étendue ininterrompue. Le temps était une ligne continue tendue vers l’avenir.