La nérine, à la faveur de l’automne

Surprise de saison. « Elle arrive d’un coup et sans prévenir. Au moment où l’on n’attend plus rien au jardin, après le chrysanthème, après l’aster, quand toutes les autres fleurs ont baissé le rideau et que tout le monde pense que la saison est finie. La nérine est l’une des dernières à fleurir. Ce qui est chouette, c’est qu’elle pousse en sous-marin en juillet-août, lorsque les plantes vedettes de l’été sont en pleine production et concentrent toute l’attention. Pendant ce temps-là, la nérine se fait oublier, son feuillage vert n’attire pas du tout le regard. Mais, quand les autres commencent à montrer des signes de faiblesse, elle émerge, c’est inattendu et c’est magnifique. »

Etat d’apesanteur. « Cette proche des amaryllis existe en blanc, en rose et dans tous les rouges, jusqu’au vermillon. Au-dessus d’un buisson, ses variétés très colorées au jardin sont un vrai spectacle avant que l’hiver s’installe. En bouquet, je la choisis plutôt dans une couleur pâle. Elle est suffisamment exotique pour ne pas en rajouter. Elle fonctionne très bien toute seule dans un beau vase en verre, mais je la marie aussi avec une belle composition d’amarantes retombantes ou sur le côté de quelques hortensias. Elle a besoin de surplomber les autres, alors je la laisse voler au-dessus de la masse, comme des petits accidents visuels dans le monticule. »

Longue vie. « Elle a tout ce que l’on peut attendre d’une fleur coupée, sauf le parfum. Elle ne sent rien. Elle est souvent vendue en boutons, au stade de grandes tiges vertes avec une pointe colorée. Et, petit à petit, tous s’ouvrent, lentement, même les plus petits. Côté tenue, elle bat tout le monde. Une botte de nérine tient deux semaines. Elle vaut vraiment le coup. »

Atout flegme. « Plein soleil, vent, sols pauvres, bords de mer, rocaille et même graviers, aucun entretien, elle supporte tout ce qui ferait hésiter une plante plus délicate. Elle déteste les rongeurs, comme tous les bulbes. Pour la mettre en difficulté, il faut vraiment l’envoyer vivre dans une zone détrempée. Installée dans un endroit sec et lumineux, elle devient increvable. »

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