L’armée israélienne a rapporté, mardi 2 décembre, avoir tué deux personnes ayant, selon elle, attaqué des soldats dans deux incidents distincts survenus en Cisjordanie, et identifiés par l’Autorité palestinienne comme de jeunes Palestiniens âgés de 17 et 18 ans.

La première attaque a eu lieu lundi soir près de Hébron, dans le sud de ce territoire occupé par Israël depuis 1967, où une soldate a été légèrement blessée par une voiture bélier, selon un communiqué militaire. Après une chasse à l’homme de plusieurs heures, le conducteur a été abattu lors d’une « tentative d’interpellation » au cours de laquelle « il a tenté de s’enfuir en mettant en danger les soldats [israéliens], qui ont riposté par des tirs », ajoute le communiqué.

L’armée israélienne n’ayant pas restitué sa dépouille, l’Autorité palestinienne a dit, sans plus de détail, avoir été informée par Israël de la mort de Mohammad Tariq Muhammad Al-Zaghir, 17 ans, tué par des soldats israéliens « dans la ville de Hébron ».

La seconde attaque s’est produite près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, selon l’armée israélienne. A la suite d’un signalement, des militaires ont été dépêchés près de la colonie israélienne d’Ateret, pour une intervention pendant laquelle « un suspect a commencé à poignarder les soldats, qui ont riposté par des tirs et l’ont éliminé », selon l’armée.

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a fait état de deux blessés légers, âgés d’une vingtaine d’années. L’Autorité palestinienne a rapporté avoir été informée par Israël de la mort de Mohammad Raslan Mahmoud Asmar, 18 ans, originaire d’une localité palestinienne des environs. Le mouvement palestinien Jihad islamique a qualifié les deux attaques d’« opérations héroïques » menées « contre les soldats de l’occupation ».

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Malgré la trêve, entrée en vigueur le 10 octobre à Gaza, elles n’ont pas cessé. Depuis le 7 octobre 2023, plus d’un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de données de l’Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Dans la bande de Gaza, une personne a été tuée, lundi soir, au motif qu’elle avait franchi la « ligne jaune » délimitant la zone au-delà de laquelle l’armée israélienne s’est retirée dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu. L’armée, qui qualifie cette personne de « terroriste », estime qu’elle « s’était approchée des forces de l’armée israélienne » et représentait ainsi une « menace immédiate » pour elles, selon un communiqué militaire.

Plus de 350 personnes ont été tuées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis la mise en œuvre du cessez-le-feu, selon le ministère de la santé du territoire palestinien, administré par le Hamas. Le bilan continue de s’alourdir, car Israël poursuit ses frappes, en réponse à ce qu’il qualifie de violations de la trêve.

Au total, plus de 70 1000 personnes ont été tuées dans l’enclave dévastée depuis le début de la guerre, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, qui ne fait pas de distinction entre civils et combattants. Ce ministère, composé de professionnels de la santé, tient des registres détaillés généralement considérés comme fiables par la communauté internationale.

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