Il plane sur l’Europe un inquiétant sentiment de déjà-vu. Lundi 1er décembre, à la veille du rendez-vous prévu à Moscou entre Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump chargé de négocier un accord de paix en Ukraine, et Vladimir Poutine, Emmanuel Macron rappelait un peu d’histoire récente. « Il faut voir les choses telles qu’elles sont. Il y a un effort de médiation américaine – c’est une très bonne chose – qui va maintenant mettre la pression sur la Russie : voulez-vous ou non la paix ? », notait le président français qui recevait à Paris son homologue ukrainien, Volodymyr Zelenksy, pour signifier la solidarité de la France et de toute l’Europe envers Kiev.
Mais, tout en saluant cette « nouvelle forme d’initiative », Emmanuel Macron égrainait les précédentes tentatives américaines, toutes infructueuses du fait de la mauvaise volonté de la Russie. « Rappelez-vous, mars de cette année, le président Zelensky dit : “Je suis d’accord avec le cessez-le-feu”. Ils [les Américains] y vont, les Russes disent : non. Ensuite, on a eu une autre proposition vers juin. On a retravaillé ici et à Londres. Les Russes ont dit : non. Après, il y a eu Anchorage [le 15 août], proposition américaine de médiation. Les Russes ont dit : non », a lancé le président français depuis l’Elysée, soulignant qu’« au moment où on parle de paix, [la Russie] continue de tuer et de détruire ».