La Corée du Sud est malade de la solitude et de l’isolement social grandissant de ses habitants. Selon Statistics Korea, 21,1 % des personnes interrogées ont déclaré se sentir seules en 2024. En 2025, 500 000 jeunes adultes (19-34 ans) vivraient socialement isolés à Séoul, indique quant à lui l’Institut coréen pour la santé et les affaires sociales. En cause : l’échec à trouver du travail, l’éloignement de leur ville d’origine ou un environnement ultra-compétitif depuis l’enfance. Un isolement que la Korea Youth Foundation estime à 7 billions de wons (environ 4,1 milliards d’euros). Pour tenter d’endiguer cette « épidémie silencieuse » de solitude dénoncée par les médias, le gouvernement métropolitain de Séoul a décidé de réagir. Depuis mars, il a ouvert quatre espaces baptisés « maeum pyeonuijeom », un terme combinant maeum (« cœur, esprit ») et pyeonuijeom pour l’idée de proximité, et qui est également le nom de « supérettes » ouvertes 24 heures/24.

Répartis dans différents districts de Séoul, ces centres, qui ont déjà enregistré près de 44 000 visites, sont accessibles gratuitement, en journée, du lundi au samedi. Celui de Dongdaemun, dans le nord-est de la ville, propose une petite salle destinée au soutien psychologique, une cuisine avec des machines à café et des nouilles instantanées, une bibliothèque et même un fauteuil de massage et une mini-cabine de sauna. Tous les mardis et vendredis, les visiteurs – souvent des personnes âgées – peuvent regarder un film, en débattre et choisir le prochain.

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