Le candidat de droite à la présidentielle péruvienne d’avril prochain, Rafael Belaunde, a échappé, mardi 2 décembre, à une attaque par balles au sud de Lima, dans un pays en proie à une hausse de la violence liée à la criminalité organisée.

Deux individus circulant sur une moto ont tiré « huit ou neuf coups de feu » sur le véhicule dans lequel se trouvait M. Belaunde, dirigeant du parti Liberté populaire, a déclaré à la presse le chef de la police péruvienne, le général Oscar Arriola. L’attaque s’est produite dans la localité de Cerro Azul, à quelque 150 kilomètres au sud de Lima.

Selon le média Peru 21, M. Belaunde, un entrepreneur de 50 ans, a riposté à l’aide de son arme et a tiré « au moins douze coups ». L’échange de tirs n’a pas fait de blessé par balle, a assuré la police. Une photo de M. Belaunde, le visage et la chemise tachés de sang, est cependant rapidement devenue virale sur X et relayée par plusieurs chaînes de télévision. Selon le chef de la police, les traces de sang proviendraient de blessures mineures causées par les éclats de verre du pare-brise impacté par trois balles. Il n’a pas précisé si les éclats avaient atteint le responsable politique ou son chauffeur.

Le dirigeant de droite a déclaré à la police ne pas avoir « reçu de menaces », a rapporté le général Arriola. « Nous vivons une époque tourmentée de grande insécurité des citoyens. Il faut laisser la police faire son travail », a commenté M. Belaunde devant la presse, sans émettre d’hypothèse sur les auteurs de l’attentat.

« C’est un mauvais début de campagne (…) Il faut rejeter fermement cette attaque par balles dont Rafael Belaunde a été victime », a dit à la radio RPP l’ancien ministre Pedro Cateriano, fondateur du parti Liberté populaire. « Il est indemne. Les délinquants n’ont pas atteint leur objectif », a-t-il souligné. Le Pérou traverse « malheureusement un contexte d’activité criminelle active », a-t-il ajouté.

Le pays organisera des élections générales, présidentielles et législatives, le 12 avril. Pour l’heure, M. Belaunde, candidat déclaré, ne figure pas parmi les favoris du scrutin. Les sondages sont dominés par l’ancien maire de Lima, Rafael Lopez Aliaga, et par Keiko Fujimori, fille de l’ex-président défunt Alberto Fujimori, tous deux situés aussi à droite. M. Belaunde est le petit-fils de l’ancien chef d’Etat Fernando Belaunde, qui a dirigé le Pérou de 1963 à 1968, puis de 1980 à 1985.

Le Pérou fait face ces dernières années à une vague de violence liée au crime organisé. De multiples bandes extorquent et assassinent ceux qui résistent au chantage, ce qui a déclenché des manifestations massives menées par des jeunes notamment et par le secteur des transporteurs et du commerce, les plus touchés.

Le Parlement a destitué le 10 octobre, lors d’un processus express, la présidente Dina Boluarte. Le chef du Parlement, José Jeri, figure de la droite, a hérité du pouvoir de manière intérimaire jusqu’en juillet 2026, date à laquelle le nouveau président prêtera serment.

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