Beeri a fini d’enterrer ses morts. La dépouille de Dror Or a été restituée aux autorités israéliennes le 25 novembre, en vertu de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 10 octobre, et identifiée officiellement le jour suivant. Il faisait partie des trois derniers otages défunts encore retenus dans la bande de Gaza par le mouvement islamiste et son allié, le Jihad islamique.
Le 7 octobre 2023, au bruit des roquettes, l’homme de 48 ans, chef cuisinier et fromager à la laiterie du kibboutz, sa femme Yonat, 50 ans, et deux de leurs trois enfants, s’étaient réfugiés dans l’abri antimissile de leur maison. L’aîné, Yahli, 18 ans, n’était pas ce jour-là dans le kibboutz.
Quand leur domicile a été incendié par les assaillants, ils se sont échappés de la cache. A peine sorti, le couple a été tué par les terroristes. Le corps de Dror Or a été emmené dans l’enclave palestinienne. Les deux enfants, Noam, 17 ans, et Alma, 13 ans, ont été pris en otage. Ils ont été libérés 49 jours plus tard dans le cadre d’une trêve.
Ce dimanche 30 novembre, plusieurs milliers de personnes arrivent de toutes les régions du pays, et notamment des autres kibboutz proches de l’enclave, pour assister aux funérailles. Le visage fin de l’homme aux cheveux bruns, souriant, a fait le tour des réseaux sociaux et des manifestations pour la libération des otages, ces deux dernières années. Le cortège est parti du kibboutz Réim, où Dror Or a grandi. Situé à 4 kilomètres de Beeri, il est adjacent au site du festival Tribe of Nova – 378 personnes y ont trouvé la mort le 7 octobre 2023.