A l’hôpital Al-Hamchari, à Saïda (sud du Liban), le docteur Fadi Salamé a les traits tirés. « C’est l’épuisement », dit-il, causé par la « guerre sans fin d’Israël au Liban ». Malgré le cessez-le-feu décrété il y a plus d’un an, l’Etat hébreu poursuit ses frappes sur le pays. Le soir du 18 novembre, le directeur administratif était de garde dans cet hôpital du Croissant-Rouge palestinien, lorsque le camp de réfugiés d’Aïn El-Héloué, tout proche, a été bombardé.

Treize Palestiniens ont été tués dans l’attaque israélienne. Certains des dix corps apportés au centre médical, tapissé de portraits de l’ancien président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Yasser Arafat, étaient en charpie. Le docteur Salamé est toujours sous le choc : « La plupart des victimes étaient des mineurs. »

Une importante communauté palestinienne vit à Saïda, intra-muros ou dans les deux camps de réfugiés en périphérie. La ville accueille aussi de nombreux déplacés du Liban sud depuis la guerre de 2024 entre le Hezbollah et Israël, et d’autres ont encore afflué en raison des menaces israéliennes, ces dernières semaines, de lancer une nouvelle offensive contre le pays.

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