L’ambiance se détériore entre Bernard Fontana, PDG du groupe public EDF depuis mai, et les syndicats de salariés. D’ici à la fin du mois de décembre, un accord salarial pour 2026 sera-t-il signé ? Mardi 16 décembre, au terme d’une troisième séance de négociations, la direction avait proposé 1,7 % d’augmentations individuelles de salaires au niveau d’EDF SA, la maison mère de l’électricien.
Très en deçà des revendications de FO et de la CGT, qui étaient de 2,7 % et de 2,5 %. Après avoir conditionné leur signature à un minimum d’1,8 %, les représentants de la CFE-CGC et de la CFDT sont encore en réflexion. « Chaque 0,1 point ou même chaque 0,05 point compte, car c’est d’autant plus de salariés dont l’engagement et le professionnalisme pourraient être reconnus », fait valoir Amélie Henri, déléguée syndicale centrale CFE-CGC.
Les quatre syndicats représentatifs prendront formellement, avant le mardi 30 décembre, la décision de signer ou non l’accord – fin 2024, les élus avaient validé celui pour 2025, avec 1,9 % pour les mesures individuelles. « La direction fait du chantage, en menaçant sans signature de prendre une décision unilatérale inférieure à 1,7 % », écrit la CGT, dans un tract diffusé mardi. Contacté par Le Monde, l’état-major d’EDF n’a pas souhaité apporter de commentaire.