Plus de deux ans et demi après les faits, le traitement judiciaire des blessures occasionnées lors du rassemblement contre les mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), en mars 2023, est au point mort. En dépit de la publication, le 5 novembre, de vidéos par Mediapart et Libération, qui mettaient en évidence l’existence de tirs tendus réalisés par des gendarmes.

Deux jours plus tard, le parquet de Rennes annonçait avoir été saisi par plusieurs députés des possibles infractions révélées par les images. « Une décision sur l’action publique, pour laquelle aucune option n’est aujourd’hui privilégiée, sera prise prochainement », précisait le communiqué, invoquant « la complexité de ce dossier ». Presque un mois plus tard, le parquet n’a pas fait part de sa décision.

Un mutisme incompréhensible pour le Syndicat de la magistrature (gauche). « Il est assez ahurissant d’entendre le procureur justifier la non-ouverture d’une information judiciaire sous prétexte de la complexité de l’affaire et des investigations. C’est précisément quand une affaire est compliquée que la saisine d’un juge d’instruction est fortement recommandée », critique Judith Allenbach, la présidente du Syndicat. Et d’enfoncer le clou : « C’est symptomatique d’une justice qui n’est à la hauteur des attentes des justiciables comme de la société. »

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