C’est un « effet de pairs » méconnu : les anciens élèves d’un lycée ont une influence sur ceux qui y sont encore et s’apprêtent à faire leurs choix d’orientation dans l’enseignement supérieur. Cette influence a été mesurée par l’Institut des politiques publiques (IPP) dans une note publiée le 3 décembre, à quinze jours de l’ouverture de la plateforme Parcoursup, le 17 décembre.
L’admission d’un ancien élève au sein d’une formation d’enseignement supérieur accroît de 16 % la probabilité qu’un lycéen du même établissement y postule à son tour l’année suivante – celle-ci passant d’un peu moins de 35 % à 40 %. Mais elle accroît surtout la probabilité qu’il y soit admis, qui augmente d’un tiers, passant de 7 % à 9 %.
« Ces effets restent observables deux ans plus tard, relèvent les auteurs, Nagui Bechichi, doctorant à l’Ecole d’économie de Paris, et Gustave Kenedi, maître de conférences à Cergy Paris Université. L’admission d’un seul lycéen dans une formation peut déclencher un véritable effet de boule de neige au sein de son établissement d’origine. »