La peinture qui délimite les yards est encore fraîche, les poteaux en Y ont remplacé les cages. Des dizaines de personnes s’activent dans les coursives du stade d’Atlanta, bijou logistique dont le toit s’ouvre à la façon d’un objectif d’appareil photo. L’enceinte doit se parer des couleurs des Falcons, pour le match de football du dimanche. De football américain, bien sûr, le seul qui compte vraiment ici, dans le sud profond des Etats-Unis. La capitale de la Géorgie possède bien une équipe de soccer, l’Atlanta United FC, qui joue dans la même enceinte. Mais, au Mercedes-Benz Stadium, on vibre plus pour les touchdowns que pour les buts.
A vrai dire, dans le cœur des fans de la ville, l’équipe de soccer arrive après les Falcons, les Braves (base-ball), les Hawks (basket-ball)… La plupart des habitants mettraient même le football universitaire, sorte de religion locale, tout en haut de la liste des priorités. Les Bulldogs de Géorgie, des étudiants à peine majeurs, jouent devant des dizaines de milliers de spectateurs toutes les semaines.
Difficile d’imaginer, en ce mois de novembre, que tout cet écosystème sportif 100 % américain va se mettre au diapason du reste de la planète, à l’été 2026, pour célébrer, pendant plus d’un mois, l’autre football, le « vrai » : Atlanta doit accueillir huit matchs à l’occasion de la Coupe du monde, organisée par les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, du 11 juin au 19 juillet, et dont le tirage au sort est prévu, vendredi 5 décembre, à Washington.