Le gouvernement américain a annoncé, jeudi 4 décembre, qu’il suspendait une partie de ses sanctions à l’encontre du géant russe Lukoil, pour permettre aux stations-service situées en dehors de Russie de continuer à fonctionner.
Les transactions impliquant ces stations-service sont autorisées, « pour éviter de pénaliser » leurs clients et leurs fournisseurs, et à condition que les recettes ne soient pas transférées en Russie, selon une publication du ministère des finances américain. La dérogation court jusqu’au 29 avril 2026.
Fin octobre, pour faire pression sur la Russie en guerre avec l’Ukraine, les Etats-Unis ont inscrit les deux plus grands producteurs de pétrole russes, Lukoil et Rosneft, sur leur liste noire des entités sanctionnées, un registre suivi par de nombreux pays et redouté dans le monde des affaires.
Les entreprises qui travaillent avec les entités russes risquent des sanctions secondaires, qui leur interdiraient l’accès aux banques, aux négociants, aux transporteurs et aux assureurs américains, qui constituent l’épine dorsale du marché des matières premières.
L’annonce du Trésor américain intervient deux jours après une rencontre à Moscou entre le président russe, Vladimir Poutine, et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff. Le gouvernement américain tente de négocier la fin de la guerre en Ukraine, mais ses alliés européens lui reprochent de favoriser les revendications russes.