Dans la section sciences, le phénomène décrit par Jay Kelly serait celui du passage d’une étoile en phase de géante rouge, celle qui succède à sa production d’énergie maximale et précède sa fin. Il est ici question de cinéma, et Noah Baumbach veut représenter le moment qui, dans la vie d’une star hollywoodienne, précède le processus d’extinction – celui qui aboutit à l’état que mit jadis en scène Billy Wilder dans Boulevard du crépuscule (1951), le trou noir de l’oubli.

C’est un phénomène cruel quand il affecte des êtres vivants et conscients. Jay Kelly esquive – gracieusement certes – la cruauté inhérente au mode de production connu sous le nom de star-system. Une fois fait le deuil d’une analyse incisive, on pourra s’abandonner au charme exquis de ce portrait mélancolique et drôle d’un homme que la célébrité a exempté de la plupart des maux de la condition humaine, à l’exception bien sûr de sa finitude.

D’ailleurs, les premiers mots du film sont « Nous arrivons à la fin ». Il s’agit de la fin d’un tournage, une séquence qui voit le protagoniste incarné par Jay Kelly mourir seul, en compagnie d’un chien. Une fois l’ultime plan dans la boîte, l’acteur se relève sous les acclamations de l’équipe.

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