« Nous sommes à l’aube d’un nouveau chapitre pour Internet, et c’est également un nouveau chapitre pour notre entreprise. » Le 28 octobre 2021, dans une lettre publiée sur le site de Facebook, Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social, bascule dans le métavers.
Dans ce monde virtuel, on peut se téléporter sous forme d’hologramme pour aller au bureau sans avoir à prendre les transports, partager un concert avec des amis situés à l’autre bout du monde ou se retrouver dans le même salon pour discuter. « Vous pourrez consacrer plus de temps à ce qui vous tient à cœur, réduire vos temps de trajet et diminuer votre empreinte carbone », vante alors Mark Zuckerberg. Le saut vers cet univers virtuel est tellement essentiel qu’il change même le nom de l’entreprise en Meta qui, rappelle-t-il, signifie « au-delà » en grec.
Quatre ans plus tard, malgré 80 milliards de dollars (68 milliards d’euros) bien réels engloutis, ce monde virtuel n’est jamais allé bien loin. Logées dans l’entité Reality Labs, créée en 2020, les activités de métavers n’ont cumulé que 9,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires, pour une perte d’environ 71 milliards. Mark Zuckerberg reconnaît aujourd’hui son échec. Confirmant une information de Bloomberg, Meta a annoncé, le 4 décembre, une réduction des ressources consacrées au métavers pour les orienter vers d’autres projets futuristes. Les coupes budgétaires pourraient atteindre 30 % dès l’année prochaine, avec des licenciements.