Conseillère socialiste à la mairie du 5e arrondissement de Paris, Marine Rosset s’est retrouvée sous les feux de l’actualité, l’été dernier, après son élection à la tête du mouvement des Scouts et guides de France. Pendant plusieurs semaines, elle a été la cible d’attaques violentes menées par les milieux conservateurs et d’extrême droite, qui lui reprochaient son engagement politique et son homosexualité. Elle a finalement démissionné, de peur de causer du tort au mouvement. A 40 ans, elle revient sur ses jeunes années, qui ont forgé ses convictions politiques.
Dans un milieu plutôt favorisé, avec un fort capital intellectuel. Nous habitions le 16e arrondissement de Paris, dans un logement social. Ma mère était prof d’arts plastiques en lycée professionnel à Paris, et mon père éducateur dans le secteur psychosocial. J’ai un frère et une sœur, plus âgés que moi. Financièrement, les revenus de la famille ont progressé avec le temps. Je me souviens que, quand j’étais petite, mon père faisait des marchés en plus de son travail pour mettre du beurre dans les épinards. En tout cas, j’ai le souvenir d’une enfance très heureuse, joyeuse et libre.