Plus de trente ans après les faits, la justice s’intéresse de nouveau à l’assassinat de l’imam Abdelbaki Sahraoui, cofondateur du Front islamique du salut (FIS) algérien, qui avait été tué le 11 juillet 1995 d’une balle dans la tête dans la mosquée Khaled Ibn Al-Walid de la rue Myrha, dans le 18e arrondissement de Paris. Haut cadre des Groupes islamiques algériens (GIA), Boualem Bensaïd, qui est en détention au centre pénitentiaire d’Ensisheim (Haut-Rhin), où il purge une peine de réclusion à perpétuité pour sa participation à la vague d’attentats commise de 1995 en France, a été mis en examen, jeudi 11 décembre, par des juges antiterroristes pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « vol avec arme en relation avec une entreprise terroriste », selon une source judiciaire. « Il a été incarcéré provisoirement dans l’attente d’un débat contradictoire », ajoute cette source.

L’assassinat de l’imam Sahraoui avait longtemps été attribué au régime algérien en raison du rôle modérateur de ce religieux qui faisait partie des membres fondateurs du FIS, privé de victoire électorale en Algérie par un coup d’Etat organisé par l’armée en janvier 1992. Ce coup de force, qui avait mis fin aux élections législatives en passe d’être remportées par les islamistes, avait déclenché une vague de répression massive de la part de l’Etat et une véritable guerre civile menée par la branche armée du FIS, l’Armée islamiste du salut (AIS), contre les institutions algériennes et les personnalités de la société civile considérées comme hostiles à l’établissement d’un Etat islamique en Algérie.

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