Aux Pays-Bas, les écologistes de GroenLinks ont subi une défaite aux élections législatives du 29 octobre. Leur fusion, en juin, avec les sociaux-démocrates du Parti du travail a entraîné un recul : ils ont obtenu 20 sièges de députés en tout, alors que les deux formations, distinctes en 2023, en avaient obtenu 25. En Belgique, le parti Groen n’a plus drainé que 7 % des électeurs en 2024 en Flandre, alors qu’il avait dépassé 10 % en 2019. En Belgique francophone, Ecolo a connu une chute brutale : en cinq ans, le parti a perdu la moitié de ses électeurs, tombant à moins de 7 % en Wallonie et un peu plus de 9 % à Bruxelles, loin des scores, jusqu’à 20 % parfois, qui lui avaient ouvert les portes du Parlement après sa création, en 1980, puis avec des coalitions régionales et fédérales.
En crise, les Verts du Benelux regardent avec intérêt ce qui se passe outre-Manche avec la percée spectaculaire du Green Party de Zack Polanski. Chez Ecolo, les deux coprésidents ont démissionné, le 19 novembre, reconnaissant leurs désaccords et leur échec. Le tandem formé par Samuel Cogolati et Marie Lecocq avait été mis en selle après la déroute aux législatives et aux municipales, en juin et octobre 2024. Les règles d’Ecolo l’obligent à désigner une femme et un homme, originaires de deux régions différentes, la Wallonie et Bruxelles.