Trump II, le règne du « no limit »

Lucky Loser, la biographie de Donald Trump écrite par Russ Buettner et Susanne Craig (Penguin, 2024, non traduit), retrace le tournage du premier épisode de « The Apprentice », l’émission de télé-réalité qui fit entrer Trump dans les foyers américains en 2004. L’équipe perdante devait désigner son plus mauvais membre. A l’unanimité, elle pointa un dénommé Sam. A la surprise de l’équipe de production, Trump se tourna alors vers David – médecin, diplômé en management et cerveau de l’équipe – et lui décocha le premier « You’re fired ». Viré. Personne ne l’avait vu venir, les producteurs étaient « choqués, déconcertés et excités » à l’idée que Trump ait éliminé le candidat le plus brillant. « A ce moment-là, nous avons compris que l’émission allait cartonner, car ce n’était pas ce à quoi on s’attendait », raconte l’un d’eux. « L’imprévisibilité de Trump, un défaut dans le monde des affaires, s’est avérée être une qualité à la télévision », écrivent les deux auteurs, journalistes d’investigation au New York Times.

Difficile de ne pas penser à ce suspense addictif à chaque fois que des visiteurs sont reçus à la Maison Blanche. Lorsqu’un illustre invité pénètre dans le bureau Ovale, que va-t-il se passer ? Sera-t-il rabroué – comme Volodymyr Zelensky, à qui J. D. Vance lança : « Et vous n’avez même pas dit merci ! » – ou traité en meilleur copain, comme le nouveau maire démocrate de New York, Zohran Mamdani ? Même avec ses plus proches, la rupture est toujours possible. L’élue Marjorie Taylor Greene, une des plus fidèles trumpistes, a été qualifiée de « cinglée » et de « traîtresse », après qu’elle a condamné la gestion par Trump de la très sensible affaire Jeffrey Epstein.

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