Dans sa case en tôle du quartier tout en pente de Mahabourini, dans le grand bidonville de Kawéni, à Mayotte, Zarianty Mifthou, 26 ans, montre, mercredi 3 décembre, le chevron de bois fendu sur lequel reposent des tôles ajourées. Démembré pendant le cyclone Chido, il y a un an, en décembre 2024, le banga, dans lequel vivent sa mère et six enfants, a été reconstruit à la hâte pour mettre la famille à l’abri. Désormais, la frêle toiture laisse passer l’eau à la moindre pluie. Signe guère rassurant : un autre chevron rafistolé sert de jambe d’appui à la maigre charpente.

En pantalon bleu de travail, à côté de grands sauts stockant de l’eau, une denrée rare, Rémi Noulin sort son mètre ruban pour prendre les mesures nécessaires. La première étape pour une future réparation. Le diagnostic du jeune architecte de l’association Actes et cités reste sans surprise : changer et consolider les pièces de bois, ajuster les tôles. « J’aimerais bien mettre des briques », glisse Zarianty Mifthou, consciente de la fragilité de la structure. Mais la jeune femme ajoute : « Je n’ai pas les moyens. »

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