Avec des participants au dispositif « Adopte une poule » : « Pour moi c’est le geste qui compte, leur éviter l’abattoir »

Sur le parking d’une grande surface de bricolage, à Milhaud (Gard), dans la périphérie de Nîmes, une dizaine de personnes patiente, avec des cages, en ce début d’après-midi du vendredi 12 décembre. La plupart ont été informées sur les réseaux sociaux qu’une opération « Adopte une poule » aurait lieu de 14 heures à 15 h 30. Toutes se sont inscrites, en réservant un certain nombre de gallinacés. « C’est mon fils qui m’a parlé de cette opération. Il m’a inscrit pour réserver quatre poules, explique André Havez, un retraité de la fonction publique, venu sur place avec un peu d’avance. J’en ai déjà cinq. Mais celles-ci, et à ce prix-là, c’est une opportunité que je ne veux pas manquer. »

Mis en place par l’entreprise Poule pour tous, qui a son siège à Nantes, ce dispositif vise, en premier lieu, à éviter l’abattoir pour des poules de réforme de 18 mois qui ne sont plus assez productives pour des élevages professionnels. Elles proviennent d’un élevage de poules pondeuses bio. L’entreprise propose aux éleveurs de racheter les animaux (entre 2 et 5 euros pièce, contre moins de 1 euro par l’abattoir) et de les revendre au grand public pour 7 euros. « Notre ambition première, c’est d’éviter que des poules qui sont encore en âge de pondre se retrouvent à l’abattoir. Pour l’éleveur, c’est une valorisation de son travail, explique le fondateur Thomas Dano. On le paie au moment où l’on vient les chercher, à un meilleur tarif que l’abattoir. Pour l’adoptant, c’est une façon d’offrir une deuxième vie à la poule et de l’obtenir à moindre coût, c’est souvent deux fois moins cher que dans le commerce. » Après avoir testé le principe sous une forme associative entre 2017 et 2020, Thomas Dano a opté pour la création d’une entreprise, qui emploie aujourd’hui neuf personnes.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario