Sur la baie de Sydney, l’opéra s’est illuminé dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre, affichant sur un fond blanc des bougies formant une ménorah, le chandelier à sept branches emblématique du judaïsme. Une signe de résilience et de solidarité avec la communauté juive locale, prise pour cible sur la plage de Bondi, à l’est de la métropole, alors qu’elle célébrait le premier jour de la fête de Hanoukka, dimanche. Au surlendemain de la fusillade, qui a fait 15 victimes, le profil et le parcours des assaillants émerge petit à petit, sans éclaircir toutes les zones d’ombre.
« Quels sont les signaux d’alerte qui ont été ignorés ? », s’interrogeait, lundi soir, le député du Parti libéral Josh Frydenberg, faisant écho aux questions que se pose l’ensemble du pays depuis la révélation selon laquelle les deux terroristes, identifiés comme Sajid et Naveed Akram, un père et son fils âgés respectivement de 50 et 24 ans, avaient été interrogés par l’Australian Security Intelligence Organisation (ASIO), l’agence australienne de renseignement intérieur, en 2019.
Sajid Akram, tué par les policiers lors de l’attaque, serait arrivé en Australie en 1998 avec un visa étudiant, il s’était vu délivrer un visa de « partenaire de citoyen australien » en 2001. Il a par la suite obtenu le statut de résident de longue durée. Son fils, Naveed, qui a émergé du coma selon la police australienne, est né sur l’île-continent.