Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées au Bourget (Seine-Saint-Denis), mardi 16 décembre, pour rendre hommage à Dan Elkayam, tué dimanche lors de la tuerie antisémite à Sydney. Des fleurs et des bougies ont été déposées devant l’immeuble où vit sa famille.

Au sein de l’assemblée, composée de nombreux proches et voisins de la famille de Dan Elkayam, qui l’ont connu enfant, beaucoup étaient encore sous le choc de l’annonce de sa mort.

Dan Elkayam, âgé de 27 ans, avait grandi en Seine-Saint-Denis, près de Paris, et s’était expatrié en Australie. Le jeune homme était passionné de football et avait beaucoup voyagé ces dernières années ? au Mexique, en Indonésie, en Thaïlande, et en Australie, où il travaillait depuis décembre 2024 comme analyste informatique.

Sa famille endeuillée le présente comme « un fils, un frère, un oncle, un ami, un mari exceptionnel », dans un communiqué diffusé lundi soir. Ce texte, transmis par la mairie du Bourget, ajoute que « l’antisémitisme laissera tous ses proches avec un trou dans le cœur ».

« Tout ce qui est dit dans la presse, ce n’est pas juste parce qu’il est mort, il était vraiment comme ça », a témoigné, des sanglots dans la voix, une amie de la mère de Dan Elkayam. La « gentillesse » et la « joie de vivre » de Dan Elkayam ont été soulignées par le maire de la ville, Jean-Baptiste Borsali. « Même si normalement je ne devrais pas le préciser, je suis musulmane et je ne peux pas comprendre qu’au nom de quelle que religion [que ce soit] on puisse tuer un juif ou qui que ce soit », a-t-elle ajouté, suscitant des applaudissements dans l’assemblée.

Dimanche soir, un père et son fils ont tiré à au moins quarante reprises pendant une dizaine de minutes sur une foule rassemblée sur la plage de Bondi, à Sydney, en Australie, pour la fête juive de Hanoukka, faisant au moins 15 morts et 42 blessés.

Les autorités australiennes, qui ont qualifié l’attentat d’« antisémite » et de « terroriste », ont déclaré que l’attaque visait à semer la panique parmi les juifs du pays, mais n’ont donné jusqu’à présent que peu de détails sur les motivations profondes des assaillants. Le premier ministre australien a évoqué, mardi, une radicalisation des deux assaillants par « l’idéologie de l’[organisation islamiste] Etat islamique ».

Lors de la cérémonie au Bourget, le préfet de Seine-Saint-Denis, Julien Charles, a appelé dans son discours à « ne pas céder un pouce au poison de la haine antisémite ».

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