Pina Picierno est italienne, mais l’Ukraine est partout dans son bureau de vice-présidente du Parlement européen, à Bruxelles. Il y a les prix, posés sur le rebord de la fenêtre, qui récompensent son combat en faveur « de la liberté et de la démocratie en Ukraine », comme celui que lui a remis en 2022 l’Institut des affaires internationales, un think tank italien. Il y a des livres et des romans, consacrés à la Russie et à sa malheureuse voisine, envahie par les troupes du Kremlin en février 2022, et qui lutte depuis pour ne pas être dépecée et asservie. Il y a ce drôle de tableau, aussi, un cadeau de vétérans de l’armée ukrainienne représentant le trident jaune et bleu de leur pays, dans lequel ont été enfoncées de vraies balles…

Mais ce que le visiteur ne voit pas au premier coup d’œil, c’est le petit bouton rouge situé sous la table de réunion. Un « panic button », pour alerter les équipes de sécurité du Parlement en cas de danger ou d’intrusion. La caméra de surveillance installée à l’entrée pour filmer les allées et venues est tout aussi discrète. Dès qu’elle sort du bâtiment, l’eurodéputée ne vit plus que sous escorte policière. « Je ne peux pas me réveiller et aller faire une promenade comme ça, ou décider soudainement d’aller voir un film, raconte-t-elle, ce 12 décembre. Mais il y a des personnes qui risquent bien plus que moi. Des Ukrainiens, dans leurs tranchées, qui sont sous les bombes pour défendre leur liberté. »

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