A priori, rien ne les distingue des chats domestiques. Comme eux, ils arborent des robes à poil court noir, gris, roux, tigrées ou à écailles de tortue. Comme eux, ils sont agiles, rapides, dotés d’une excellente vision nocturne et d’une ouïe très fine. Mais les chats harets, ou chats errants, des félins retournés à l’état sauvage, se tiennent loin des hommes et se nourrissent exclusivement de la faune locale. En Nouvelle-Zélande, ils seraient plusieurs millions à arpenter quotidiennement l’archipel à la recherche de proies. Le gouvernement a annoncé le 21 novembre son intention de les éradiquer d’ici à 2050.
Ces « tueurs sans pitié », selon les mots du ministre de la protection de l’environnement, Tama Potaka, rejoindront « leurs camarades mustélidés – hermines, furets, belettes – ainsi que les rats et les opossums » sur la liste de la stratégie « Predator Free 2050 ». Etablie en 2016, elle vise à débarrasser le pays des principaux prédateurs introduits aux XVIII? et XIX? siècles à la suite de l’arrivée des colons britanniques, pour protéger une biodiversité locale particulièrement riche mais vulnérable.