En moins de quarante-huit heures, les 25 et 26 novembre, trois multinationales ont annoncé des salves de licenciements en mettant en avant, parmi leurs raisons, l’intelligence artificielle (IA). « [Nous devons] faire progresser la satisfaction des clients, l’innovation produit et la productivité par le biais de l’adoption et de l’activation de l’IA », a expliqué le fabricant d’ordinateurs et d’imprimantes HP, en dévoilant la suppression de 4 000 à 6 000 postes, soit 10 % environ de ses effectifs.
Les déploiements des outils d’IA « créeront des opportunités d’apprentissage, de développement et de nouveaux métiers au sein de l’entreprise, mais ils pourraient également affecter certaines fonctions reposant aujourd’hui fortement sur des processus manuels », a argumenté, de son côté, l’assureur Allianz Partners, qui va, selon la presse allemande, supprimer de 1 500 à 1 800 postes, soit 8 % de ses effectifs, notamment en raison de l’introduction de chatbots dans son service client. « L’IA est de plus en plus capable de gérer des tâches jusqu’ici assurées par des employés », a assuré Marguerite Bérard, la directrice générale de la banque ABN Amro, qui prévoit, elle, la suppression, d’ici à 2028, de 5 200 postes, soit 24 % de ses effectifs.